Je suis arrivée à Avignon en octobre 2020, pendant la pandémie du COVID-19. J’ai vite remarqué des arbres coupés, dans la rue des Teinturiers, à côté de chez moi. Puis j’en ai vu d’autres dans d’autres rues d’Avignon et des ses alentours immédiats. On m’a alors expliqué que les platanes étaient victimes d’une maladie contagieuse, qu’il fallait les abattre pour qu’ils ne contaminent pas leurs voisins. Une autre pandémie.
Il m’est venu alors la vision d’un parallèle entre ce que subissent ces arbres et ce que l’humanité devait affronter : ce virus mortel (plus de 680 000 morts dans mon pays, le Brésil), mais aussi toutes les souffrances endurées par les plus vulnérables d’entre nous. Et la nécessité d’une réparation, de soigner pour amenuiser ces douleurs, de ne pas les oublier.
J’ai alors eu envie de panser les blessures de ces arbres, par solidarité, avec peut-être l’infime espoir que cela susciterait attention, compassion et sollicitude pour la douleur d’autrui.
Ci-dessus, quatre troncs sur le Chemin des Canaux à Pont des deux eaux.
Ci-dessous, un tronc sur l’Ile de la Barthelasse et des arbres près des remparts.
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